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Analyse de l’existant
Pour plus de détails, Baptiste Mylondo fait une très bonne analyse de l’existant et des objectifs à atteindre (Agir localement pour un revenu inconditionnel – page 4 à 7).
En bref, tout le monde en est conscient : le monde va mal. La France va mal. La pauvreté et la misère augmentent d’année en année malgré les progrès technologiques évidents depuis l’essor industriel. Malgré l’évolution considérable de la richesse nationale, la répartition de celle-ci est désastreuse. La France compte 7 millions d’habitants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté malgré toutes les aides publiques ou privées qui sont distribuées par une multitude d’organismes.
Même le travail ne suffit plus pour garantir une vie digne.
Les politiques menées par la « droite » comme par la « gauche » n’ont apporté aucun changement notable. Beaucoup de promesses et peu de réalisation. La peur règne quels que soient les milieux. Une dernière étude sociologique démontre qu’un français sur deux craint pour lui ou ses enfants de devenir SDF. L’avenir de la planète est compromis. Si l’écologie commence à intéresser nos concitoyens, personne ne propose de réelles solutions intégrant les problèmes sociaux et applicables rapidement. Nous, les écologistes, sommes souvent considérés comme de doux utopistes.
Pourtant, les catastrophes « naturelles » se multiplient et s’amplifient, générant parfois en cascade des catastrophes dues au « génie » humain non contrôlé (au Japon : séisme, tsunami et… nucléaire) ; la santé des pays pauvres se dégrade (des millions d’africains meurent du Sida chaque année), les conflits sont de plus en plus fréquents pour la plupart générés par les besoins en énergie et matières premières des pays du Nord qui pillent les pays du Sud. Les ventes d’armes et les budgets des armées n’ont jamais été aussi importants. Le fossé entre les pays « riches » et les pays émergents ou en voie de développement se creuse inéluctablement. La disparition des énergies fossiles et le réchauffement climatique amplifieront ces phénomènes.
Nous vivons une époque de transition.
Si rien n’est fait, les déséquilibres s’accentueront d’année en année, il y aura de plus en plus de conflits, de terrorisme, de précarité et de pauvreté. Conflits et catastrophes engendreront des déplacements de population qu’il sera impossible de gérer sans faire courir un risque à nos démocraties. Personne ne sera épargné.
Si nous pensons être à l’abri derrière nos frontières, qu’elles soient nationales ou européennes, nous nous fourvoyons. Car, si nous n’acceptons pas le partage, nous y serons contraints comme ce fut chaque fois le cas par le passé. Les opprimés, les « damnés de la terre » reprendront un jour le dessus, mais à quel prix ? Par ce document nous voulons démontrer que tout est encore possible. Que l’utopie est bien plus réaliste que les demi-mesures proposées. Des solutions existent à condition d’en prendre conscience et d’oser les mettre en oeuvre.