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Ma fille pourrait écrire un livre de tout ce qu’elle a vécu et continue de vivre.
Mai 2011 – Elle est « Auxiliaire de Vie Scolaire » AVS auprès de jeunes handicapés. Elle a « démarré » avec un « Contrat d’Avenir ».
Après plus de cinq années d’expérience, elle gagne actuellement environ 700 euros par mois (en région parisienne) et se débrouille comme elle peut : elle vit en collocation, avec un peu d’aide familiale et une allocation logement de …. 15 euros par mois (un rêve !)
Toutes ces « brimades » alors qu’elle exerce son métier (difficile mais enthousiasmant) avec des compétences reconnues de tous. Outre sa capacité de communication avec les handicapés, elle a des compétences d’infographiste, dessine, peint et sculpte comme une reine (ce n’est pas parce que c’est ma fille…).
Difficile en France de valoriser les acquis ! À plus de 30 ans elle a repris des études pour obtenir un diplôme d’art thérapie mais celui-ci n’étant pas reconnu et coûtant cher…, elle a abandonné.
C’est une honte de traiter les jeunes de cette manière ! Indignons-nous !
Je reprend cet article. Nous sommes maintenant en février 2013
Barbara est toujours AVS Co, c’est à dire qu’elle travaille toujours dans une classe dans un collège du 15ème avec une dizaine de handicapés. L’an dernier, une exposition a eu lieu au Rectorat de ces jeunes qui se sont exprimés. C’était magnifique !
Pourtant ce métier, car c’en est un, n’est toujours pas reconnu. Depuis maintenant plus de 6 ans elle enchaîne les CDD avec un salaire au SMIC. Cette situation précaire ne lui permet pas d’obtenir un logement. Telle une petite « tanguyette » elle re-vit donc depuis quelques mois en collocation avec « papa-maman ». Est-ce vraiment une situation saine pour une adulte de 34 ans ? Personnellement, je le le pense pas. C’est indigne !
François Hollande dans un de ses discours de campagne avait mentionné les AVS et leur rôle important pour l’intégration du handicap. « On » attend maintenant des réponses.
Nota : pour être un(e) bon(ne) AVS, il n’est pas nécessaire d’avoir un Bac+x. Il suffit d’avoir les sens du contact humain, ce qui n’est pas donné à tout le monde, en particulier avec de jeunes handicapés. Quand une personne pratique ce métier depuis plus de 5 ans et que ses compétences sont reconnues, alors, elle doit être intégrée l’équipe pédagogique et doit pouvoir évoluer et en qualification et en salaire.