Comment simplifier le système des retraites
pour une meilleure justice sociale ?
C’est la retraite à points qui semble être la plus juste et la plus simple à mettre en œuvre. Elle a fait ses preuves pour les retraites complémentaires.Les points sont engrangés selon la durée et le salaire. La valeur du point est ajustée selon la conjoncture sans pouvoir diminuer.
L’objectif à terme est le suivant.
Pour que les jeunes générations soient concernées :
Commencer à engranger les points de retraite dès l’âge de16 ans, que l’on soit étudiant, apprenti ou plus tard salarié avec le SMIC comme valeur de référence de départ.
Si un Service Civique est mis en place entre 16 et 25 ans, cette période comptera double pour inciter les jeunes à s’y engager.
A 25 ans, tous les points engrangés pourront être convertis en capital (en remettant le compteur des points à zéro) ce qui permettra de
– prendre une année sabbatique
– investir pour créer son entreprise
– voyager, se former, etc.
Si les points ne sont pas convertis, ils se cumuleront avec les points à venir.
Pour les salariés et les apprentis, les contrats de travail devront comporter un « coefficient de « pénibilité » qui dépendra des conditions de travail dans des fonctions occupées selon une négociation par branche : danger, efforts, horaires de travail, bruit, etc. qui générera un coefficient « Malus ».
A contrario, si les conditions de travail sont optimales : semaine de 4j, horaires souples, télétravail, ambiance sans stress, bonne mutuelle, etc. ce sera un coefficient « Bonus ».
La cotisation patronale sera majorée ou minorée par ce coefficient ainsi que les points générés pour la retraite.
Dans ce cas, la retraite prendra réellement en compte l’ensemble de la carrière (hachée ou pas) quand le nombre de mois minimum sera atteint. Pour les carrières où tout ou partie a été pénible, l’âge pour prendre sa retraite sera naturellement plus bas et à l’inverse pour les carrières « cool » l’âge n’aura pas d’importance comme c’est déjà le cas actuellement (artistes, journalistes, politiques, etc.).
Ce système devrait inciter les entreprises à proposer de meilleures conditions de travail.
Si un RB3I était versé en MNC, il se cumulerait à la Retraite en Euro et éventuellement à d’autres revenus.
Nota : Déjà actuellement, pour les militaires de carrière, l’attribution de la « campagne double » signifie que chaque jour de « campagne » effectué est compté pour trois jours dans le calcul de la pension de retraite. Ces bonifications s’ajoutent dans le décompte des trimestres liquidés aux périodes de services militaires ou assimilées au moment de la liquidation de la pension de retraite.
Exemple de carrière dans le domaine de l’informatique
Si on prend comme référence la Retraite à 60 ans : il faudrait 35 années de cotisation à partir de 25 ans soit 35×12 = 420 mois
• De 26 ans à 30 ans (5 ans) : Opérateur soumis au 3×8 : malus + 50% soit 5x12x(1,50) équivalent à 90 mois
• De 31 ans à 40 ans (10 ans) : préparateur sans malus ni bonus : 120 mois
• De 41 à 50 ans (10 ans) : Ingénieur système soumis à des astreintes de nuit : malus + 25% soit 10 x 12 x 1,25 = 150 mois
• De 51 ans à la « fin de carrière » : formateur 4j/semaine pour transfert de connaissance bonus de – 0,25%.
Pour bénéficier de sa retraite à taux plein il lui faudra l’équivalent de 420 – (90+120+150) = 60 mois soit 60/0,75= 80 mois.
Il pourra donc partir en retraite à 61 ans et 8 mois mais sans contrainte s’il veut continuer à engranger des points pour obtenir un meilleur revenu.
L’avantage de ce système c’est qu’il est simple, compréhensible et juste.